De chair et de lait, de Bernard Bloch. France, 2013. 1h45mn. L'oeil sauvage
Avec ce film, Bernard Bloch a cherché, comme le dit Walter Benjamin à "épier dans les bêtes ce que nous avons oublié". Seize tableaux de chair et de lait, filmés à travers le monde, nous invitent à un voyage singulier où se déclinent les destins mêlés des vaches et des hommes. Effet miroir, effet d’une relation qui s’incarne dans les gestes, et les comportements, dans les attitudes et les réflexions de ceux qui s’occupent des vaches comme pour interroger nos liens avec l’animal, avec le vivant.
Fiche détail
Notre avis
Ce film dépeint la vache et son rôle, sa place dans la société mondiale. Aucun lieu n’est spécifié : on passe d’une évocation à une autre, rythmé par la superbe photographie et par l’animal en lui-même, exploité, décoré, ou dépecé, selon l’importance qui lui est faite et les croyances qui l’entoure. Le générique de fin crédite les différents éleveurs/personnes représentées dans le film et le lieu où ils ont été filmés.
Ainsi apprend-on que l’urine de la vache porte bonheur en Inde, animal sacré par excellence, ce qui s’oppose aux image d’abattoir et de ferme industrielle où l’animal est trait mécaniquement, sans même que l’homme ait encore un contact physique avec lui. Quelques scènes sont anecdotiques mais donnent à voir la fascination que peut exercer cet animal, que l’on aime filmer, esquisser ou photographier, comme l’atteste cet homme assis dans une ferme industrielle et qui fait le croquis de vaches prenant la pose…
Ce film, par sa haute qualité photographique et son abord, sans commentaire propose une réflexion sur un animal de la vie quotidienne qui prend de l’épaisseur dès lors qu’on s’écarte de la société industrialisée. C’est un film offrant à la fois un voyage dans l’univers des vaches et celui plus global d’un voyage au cœur des traditions et des coutumes propres à chaque pays. Un très joli film à rebours des films animaliers puisque le comportement de l’animal est très peu abordé : c’est davantage la relation homme/animal qui est ici questionnée et on suit avec beaucoup d’intérêt ce voyage à travers le monde.
Ainsi apprend-on que l’urine de la vache porte bonheur en Inde, animal sacré par excellence, ce qui s’oppose aux image d’abattoir et de ferme industrielle où l’animal est trait mécaniquement, sans même que l’homme ait encore un contact physique avec lui. Quelques scènes sont anecdotiques mais donnent à voir la fascination que peut exercer cet animal, que l’on aime filmer, esquisser ou photographier, comme l’atteste cet homme assis dans une ferme industrielle et qui fait le croquis de vaches prenant la pose…
Ce film, par sa haute qualité photographique et son abord, sans commentaire propose une réflexion sur un animal de la vie quotidienne qui prend de l’épaisseur dès lors qu’on s’écarte de la société industrialisée. C’est un film offrant à la fois un voyage dans l’univers des vaches et celui plus global d’un voyage au cœur des traditions et des coutumes propres à chaque pays. Un très joli film à rebours des films animaliers puisque le comportement de l’animal est très peu abordé : c’est davantage la relation homme/animal qui est ici questionnée et on suit avec beaucoup d’intérêt ce voyage à travers le monde.
Ou le trouver
Médiathèque de Lagny-sur-Marne
Auteur de la publication
Charlène Ferrand